
Dans son nouveau contrat d'utilisation, Nintendo met en garde les utilisateurs contre la possibilité de rendre les consoles inutilisables en cas d'utilisation de mods ou d'émulateurs. La société a l'habitude de sévir contre les consoles et les logiciels modifiés. L'extraction de ROMs ou l'utilisation d'une Switch moddée peut conduire à un compte banni ou à une console bloquée.
Nintendo est une multinationale japonaise de jeux vidéo dont le siège se trouve à Kyoto. Elle développe, publie et commercialise des jeux vidéo et des consoles de jeux vidéo. Nintendo a produit certaines des consoles les plus performantes de l'industrie du jeu vidéo, notamment la Game Boy (1989), la Super Nintendo Entertainment System (1991), la Nintendo DS (2004), la Wii (2006) et la Nintendo Switch (2017).
Récemment, Nintendo a sévi contre les mods et les émulateurs avec son nouveau contrat d'utilisation, indiquant aux joueurs qu'elle se réserve le droit de bloquer (brick) leurs consoles en réponse. C'est loin d'être la première mesure prise par l'entreprise contre les consoles et logiciels modifiés, mais c'est l'une des plus directes avec les consommateurs sur ce front. Les fans devraient faire preuve de prudence lorsqu'ils modifient leur Switch ou d'autres consoles Nintendo, maintenant qu'ils risquent d'en perdre définitivement l'accès.
Beaucoup d'entreprises et de particuliers ont subi les foudres de The Big N pour des mods et des émulateurs. L'année dernière, Nintendo a intenté un procès à une entreprise de modding de la Switch, invoquant des problèmes de piratage. Alors que la sortie de la Switch 2 approche à grands pas, il semblerait que Nintendo fasse très attention à ce que personne ne profite de sa propriété intellectuelle, qu'il s'agisse de logiciels ou de matériel.
Dans une mise à jour de son contrat d'utilisation (CLUF), Nintendo a informé les joueurs qu'il pourrait rendre les comptes Nintendo Online et les appareils "définitivement inutilisables en tout ou en partie" pour un large éventail d'actions. Il s'agit notamment de la modification du matériel pour qu'il fonctionne d'une manière non conforme à l'utilisation prévue et de la copie ou de l'ingénierie inverse des logiciels Nintendo. Cette seconde partie signifie que les joueurs risquent de faire disjoncter leurs consoles en extrayant des ROM.
Cette décision n'est peut-être pas une grande surprise, puisque Nintendo a poursuivi les créateurs d'un émulateur Switch populaire en 2024. Nintendo a notamment porté plainte contre les développeurs de l'émulateur Yuzu, un émulateur open-source pour la Nintendo Switch. L'entreprise a accusé les créateurs de l'émulateur Yuzu de contourner illégalement le chiffrement de la Switch pour faciliter le piratage. Nintendo avait alors demandé des dommages et intérêts et tous les bénéfices que Yuzu a pu tirer de ses violations présumées. Et, bien sûr, les créateurs devraient mettre fin au développement de l'émulateur.
Cependant, la menace de rendre le matériel inutilisable est une décision importante de la part de Nintendo. Nintendo est tristement célèbre pour son opposition aux émulateurs, bien que la plupart de ses actions passées à leur encontre aient pris la forme de poursuites judiciaires ou de frappes DMCA. Avec cette nouvelle politique, Nintendo pourrait plus facilement cibler des individus, et pas seulement des entreprises ou des sites web populaires, et la réponse est assez forte. Aussi inoffensif que puisse paraître l'extraction d'une ROM ou l'utilisation d'une Switch moddée, les joueurs pourraient devoir débourser plusieurs centaines de dollars pour cela.
On ignore dans quelle mesure Nintendo sera actif dans l'application du CLUF mis à jour, mais l'entreprise a la réputation de ne pas apprécier ce qu'elle considère comme du "piratage". Le blocage d'une Switch ou d'une Wii U n'est pas la punition la plus extrême que l'on puisse théoriquement encourir pour ce type de comportement, cependant. En décembre 2024, une personne vendant des sauvegardes piratées de Pokemon Sun a été arrêtée au Japon, risquant des années de prison.
En outre, un compte banni ou une console bloquée n'est pas une plaisanterie, alors que la Switch 2, d'une valeur de 450 dollars, pourrait coûter encore plus cher à l'avenir. En effet, selon Doug Bowser, président de Nintendo of America, le tarif de 450 dollars pour la Switch 2 n’avait pas été fixé en tenant compte des droits de douane, mais plutôt selon ce que Nintendo estime être un bon équilibre entre le prix perçu par les consommateurs et la valeur réelle de l’appareil proposé. Ainsi, les droits de douane imposés par l’administration Trump pourraient pousser Nintendo à reconsidérer ce prix à la hausse.
Dans tous les cas, jouer à des jeux piratés et modifier le matériel ne vaut pas la peine de prendre le risque de voir Nintendo sévir. Voici la nouvelle version du contrat d'utilisation :
Sans limitation, vous acceptez de ne pas (a) publier, copier, modifier, faire de l'ingénierie inverse, louer, décompiler, désassembler, distribuer, offrir à la vente ou créer des œuvres dérivées de toute partie des Nintendo Account Services ; (b) contourner, modifier, déchiffrer, vaincre, trafiquer ou contourner de toute autre manière toute fonction ou protection des Nintendo Account Services, y compris par l'utilisation de tout matériel ou logiciel qui ferait fonctionner les Nintendo Account Services autrement que conformément à sa documentation et à l'utilisation prévue ; (c) obtenir, installer ou utiliser des copies non autorisées des Services de Compte Nintendo ; ou (d) exploiter les Services de Compte Nintendo d'une manière autre que de les utiliser conformément à la documentation applicable et à l'utilisation prévue, dans chaque cas, sans le consentement écrit ou l'autorisation expresse de Nintendo, ou à moins que la loi applicable ne le permette expressément. Vous reconnaissez que si vous ne vous conformez pas aux restrictions précédentes, Nintendo peut rendre les Services de Compte Nintendo et/ou l'appareil Nintendo concerné inutilisables de façon permanente, en tout ou en partie.
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