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Où sont passés tous les dirigeants du métavers ? Les pionniers des mondes virtuels se tournent vers l'IA.
Fin d'une époque ?

Le , par Bruno

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L'enthousiasme initial pour le métavers a rapidement cédé la place à une désillusion marquée. Des figures emblématiques, telles que Robert Triefus de Gucci, ont quitté leurs postes, signalant un tournant vers l'intelligence artificielle (IA) au détriment des initiatives virtuelles. Ce changement de cap met en évidence l'incapacité des plateformes comme Horizon Worlds et Decentraland à attirer un public, malgré des promesses de profits.

De nombreuses marques, qui avaient investi précipitamment dans le métavers, ont réalisé que leur public cible était mal défini. Cette situation rappelle l'échec de Second Life, où les attentes n’ont pas été comblées. Actuellement, les responsables du métavers se réorientent vers des concepts plus tangibles, comme la réalité augmentée (RA) et le "phygital", cherchant à offrir des expériences numériques plus accessibles et familières.


Les métavers se présentent comme des univers virtuels interconnectés au monde réel, où les utilisateurs peuvent interagir et mener des activités semblables à celles du monde physique. Pourtant, cette vision optimiste est nuancée par des déclarations de dirigeants comme Triefus, qui voit la diminution de l'engouement comme une simple correction, en dépit de son départ brusque de Gucci, laissant des interrogations sur l'avenir des initiatives métavers de la marque.

Le phénomène du recrutement de "chief metaverse officers" a également vu le jour, illustrant une vague d'excitation autour de ce secteur. En 2022, de nombreux PDG ont exprimé leur désir de renforcer leur équipe dédiée au métavers. Cependant, l'absence de consensus sur la définition du métavers a entraîné des incohérences dans les rôles et les responsabilités, rendant difficile la mise en œuvre de stratégies efficaces.

Malgré des prévisions de revenus qui laissent rêveur, atteignant jusqu'à 1 700 milliards de dollars d'ici 2030, ces chiffres semblent déconnectés de la réalité actuelle. Les moteurs de revenus comme le commerce électronique et les jeux n'ont pas réussi à convaincre, avec des estimations de croissance qui apparaissent optimistes. Le potentiel des ventes dans le métavers, bien que prometteur, ne se concrétise pas face à des obstacles significatifs.

La méfiance envers des entreprises telles que Facebook complique encore la situation. Avec seulement 15 % des Français prêts à lier leur compte à des profils numériques dans ces environnements, la faible confiance du public nécessite un changement fondamental pour susciter l'engagement. Une meilleure pédagogie autour des technologies émergentes s'avère essentielle pour clarifier leur potentiel et apaiser les craintes.

Des études prévoient une adoption plus lente que prévue du métavers, avec seulement 10 % des internautes ayant accès d'ici 2025. Les limitations techniques et les préoccupations éthiques demeurent des freins importants, alors que l'intérêt pour les expériences virtuelles reste limité. La réalité virtuelle peine à captiver un public plus large, ce qui soulève des doutes quant à l'avenir du métavers.

Enfin, les questions de vie privée et de sécurité sont préoccupantes. Des recherches montrent des vulnérabilités dans les dispositifs de réalité augmentée et virtuelle, tandis que la collecte de données personnelles pourrait surpasser celle des applications mobiles. Les entreprises investissant dans le métavers semblent motivées par des perspectives de profit à long terme, mais le retour sur investissement reste incertain.

En somme, le métavers tel qu'il est présenté aujourd'hui pourrait n'être qu'une illusion de progrès, révélant des réalités techniques, éthiques et sociales qui entravent son développement. Une réflexion approfondie sur les erreurs passées et une approche plus pragmatique pourraient être nécessaires pour envisager un avenir viable pour cette technologie.

Le Métavers : entre illusions prometteuses et réalités déconcertantes

Aujourd'hui, de nombreux responsables du métavers, initialement nommés avec enthousiasme, cherchent à se réinventer ou se retrouvent sans emploi. Pratik Thakar, auparavant en charge du contenu métavers chez Coca-Cola, a rapidement été réaffecté au poste de responsable mondial de l'IA générative de l'entreprise en août 2023.

Simultanément, Michael White, qui avait dirigé les initiatives métavers de Disney en 2022, a quitté l'entreprise suite à la fermeture de sa division dédiée. Quelques jours plus tard, Disney a annoncé la création d'une nouvelle « task force » axée sur l'IA. Dans le sillage du départ de Robert Triefus de Gucci, la marque a également annoncé une collaboration avec Christie's pour son premier projet d'IA générative.

Pour illustrer ce changement radical, les données de Bloomberg montrent qu'au dernier trimestre 2022, seulement deux mentions du métavers ont été relevées lors des appels de résultats des entreprises du S&P 500. En revanche, au premier trimestre 2023, l'IA a été évoquée 1 073 fois.

L'analyse du métavers met en lumière une réalité complexe, marquée par un enthousiasme initial suivi d'une désillusion palpable. L'observation de dirigeants comme Robert Triefus, qui se tournent vers des technologies émergentes comme l'intelligence artificielle, soulève des questions sur la viabilité à long terme du métavers en tant que concept commercial.

Les prévisions de revenus, bien que spectaculaires, semblent déconnectées des vérités du marché actuel. La comparaison avec l'échec de Second Life est pertinente, car elle souligne une tendance à investir hâtivement dans des technologies sans une compréhension claire de leur adoption et de leur impact réel. Les chiffres avancés sur les ventes dans le métavers peuvent sembler optimistes, surtout face aux réticences des consommateurs et aux obstacles techniques qui demeurent.


La méfiance envers des géants comme Facebook exacerbe le problème. La faible confiance du public, illustrée par les résultats des sondages, indique qu’un changement fondamental est nécessaire pour que les utilisateurs acceptent de s'engager dans des environnements virtuels. Il est crucial de bâtir une pédagogie autour de ces nouvelles technologies afin d'éclaircir leur potentiel et d'atténuer les craintes.

Enfin, bien que des préoccupations éthiques et de sécurité soient légitimes, il serait intéressant d'explorer comment le métavers pourrait également servir d'opportunité d'innovation dans divers domaines, comme l'éducation ou la santé. Plutôt que de le considérer uniquement comme une illusion, il convient de réfléchir à la manière dont les leçons tirées des erreurs passées peuvent guider son développement futur.

Source : Robert Triefus on Leading Gucci Into the Metaverse | The Business of Fashion

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?

Quelles sont selon vous, les raisons profondes de la désillusion vis-à-vis du métavers ?

Comment la transition vers l'intelligence artificielle et des concepts comme la réalité augmentée (RA) reflète-t-elle un besoin plus large d'innovation dans l'expérience numérique ?

Voir aussi :

60 % des Français considèrent que le métavers est avant tout un moyen de se divertir, seuls 15 % sont favorables à ce que leur compte Facebook soit associé à des profils numériques dans les métavers

Les revenus mondiaux du métavers devraient atteindre au moins 490 milliards de dollars en 2030, dont 200 milliards au profit des ventes d'e-commerce et 163 milliards au profit des jeux

Neal Stephenson (l'inventeur du terme "metaverse") publie un livre blanc sur la construction du métavers ouvert, il explique comment Lamina1 construit un métavers pour les gens

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Avatar de smarties
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 14/10/2024 à 11:49
C'était prévisible depuis le début, la techno est probablement arrivée trop tôt ou l'ergonomie est mauvaise et l'utilité mal définie.
Selon moi, la réalité virtuelle percera quand le jeu vidéo aura créé des contenus très immersifs, beaux et accessibles. Il faudra probablement quelques générations aussi pour que ça rentre dans les habitudes.

La réalité augmenté est plus porteuse à mon avis : combiner l'image avec des capteurs laser ou autre offriraient énormément d'usages pro. (bâtiment, montage, tourisme, navigation, ...).
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