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« Rien n'est éternel », déclare le PDG d'Ubisoft en réponse à la pétition du mouvement Stop Killing Games,
L'éditeur veut que les gamers habituent à ne pas posséder des copies physiques mais des licences

Le , par Patrick Ruiz

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« Rien n'est éternel », déclare le PDG d'Ubisoft en réponse à la pétition du mouvement Stop Killing Games
L’éditeur veut que les gamers s’habituent à ne pas posséder des copies physiques mais des licences

L'initiative Stop Killing Games mène une campagne pour convaincre l'Union européenne de déterminer si les éditeurs de jeux vidéo peuvent légalement rendre des titres en ligne définitivement inutilisables. Alors que les éditeurs s'y opposent et que le PDG d'Ubisoft aborde la question, le débat central se résume à savoir si les jeux en ligne sont des médias dont les gamers ont le droit de conserver des copies ou des services auxquels les fournisseurs peuvent de mettre un terme sans notification.

Le PDG d'Ubisoft, Yves Guillemot, s'est récemment immiscé dans la controverse concernant la désactivation des jeux en ligne à la fin de leur cycle de vie. Il a souligné les efforts déployés par l'entreprise pour résoudre ce problème, tout en suggérant que les joueurs ne devraient jamais s'attendre à avoir un accès perpétuel à ces titres. « Vous fournissez un service, mais rien n'est gravé dans le marbre, et à un moment donné, ce service peut être interrompu. Rien n'est éternel », a-t-il déclaré.



La bataille juridique autour du titre The Crew a donné à Ubisoft l’occasion de préciser à nouveau sa position à ce sujet

La défense juridique de la société affirme que les joueurs n'achètent pas les jeux directement, mais acquièrent plutôt des licences susceptibles d'être résiliées à la discrétion d'Ubisoft.

La démarche de l'éditeur de jeux fait suite aux critiques suscitées par la décision d'Ubisoft de révoquer l'accès à The Crew, rendant le jeu injouable depuis le 1er avril 2024. Bien qu'annoncée précédemment, cette décision a suscité de vives réactions négatives, de nombreux joueurs ayant affirmé avoir perdu l'accès à leurs licences de lancement de jeu via Ubisoft Connect.

Face à la frustration croissante, des gamers canadiens ont lancé une pétition pour demander qu'un jeu vidéo qui requiert une connexion aux serveurs d'un éditeur reste fonctionnel en fin de vie. L'initiative, présentée au Parlement canadien en mai 2024, appelle à une législation stipulant que lorsque le support côté serveur d'un logiciel est interrompu, les entreprises doivent maintenir le produit dans un état fonctionnel et supprimer les connexions obligatoires à des serveurs.


Le nouveau CLUF d’Ubisoft oblige justement les gamers à détruire leurs jeux et l’éditeur peut le résilier à tout moment

Selon le nouveau contrat CLUF, les joueurs ont désormais la responsabilité de détruire leurs jeux. Vous pouvez vous dire à juste titre : « Pourquoi dois-je détruire quelque chose que j'ai payé ? » Mais le problème est que, comme c'est le cas pour de nombreuses boutiques de jeux aujourd'hui, vous n'achetez plus vraiment le jeu. Vous achetez simplement une licence pour jouer au jeu, sous réserve des conditions fixées par le vendeur. Même Steam, peut-être la vitrine la plus populaire sur PC, a récemment ajouté une déclaration à sa page de paiement précisant que vous n'êtes pas propriétaire de votre bibliothèque Steam.

Le nouveau CLUF d'Ubisoft comporte plusieurs points sensibles, mais la section relative à la "résiliation" se lit comme suit : "Vous et Ubisoft (ou ses concédants de licence) pouvez résilier le présent CLUF, à tout moment, pour quelque raison que ce soit... En cas de résiliation pour quelque raison que ce soit, Vous devez immédiatement désinstaller le Produit et détruire toutes les copies du Produit en votre possession." Le CLUF décrit trois scénarios possibles de résiliation : A, Ubisoft vous envoie une notification ; B, votre compte Ubisoft est résilié ; ou C, Ubisoft décide d'interrompre ou de cesser de soutenir le produit.


La situation s’étend au-delà de la sphère des jeux vidéo en ligne

À l'époque des VHS, des DVD et des Blu-ray, lorsqu'une personne achetait un film dans un magasin, il lui appartenait tant qu'il était lisible. Et même à l'ère numérique, avant la diffusion en continu, les gens pouvaient - et peuvent encore généralement - acheter des fichiers de films, d'émissions de télévision et de musique. À l'exception des verrous de gestion des droits numériques placés par certaines entreprises sur ces fichiers, vous pouviez généralement continuer à les lire tant que vous disposiez d'un lecteur capable de les lire. Aujourd'hui, à l'ère du streaming, la propriété est largement soumise aux conditions générales que les gens ne lisent souvent pas.

De telles dispositions sont assez courantes dans les entreprises technologiques. Les clients peuvent louer ou acheter des films par l'intermédiaire d'Amazon Prime, et les conditions d'utilisation de l'entreprise stipulent que le contenu « restera généralement disponible pour le téléchargement ou la lecture en continu ... mais peut devenir indisponible ... Amazon ne sera pas responsable envers vous. »

L'application iTunes d'Apple, qui permet aux utilisateurs de télécharger les fichiers qu'ils ont achetés, contient une clause similaire et indique que, même s'il est peu probable que le contenu devienne indisponible, les utilisateurs doivent « s'assurer de pouvoir continuer à profiter du contenu » en téléchargeant tous les achats sur un appareil et en effectuant des sauvegardes.

C’est la raison pour laquelle des gamers lancent des pétitions pour demander qu'un jeu vidéo qui requiert une connexion aux serveurs d'un éditeur reste fonctionnel en fin de vie. Cela fait suite à plusieurs constats :

  • un nombre croissant d'entreprises exigent une connexion Internet constante directement à l'éditeur pour que leurs jeux vidéo soient jouables ;
  • lorsque les entreprises mettent fin au support de ces jeux, elles rendent souvent toutes les copies achetées injouables, une pratique qui n'est pas courante avec les jeux traditionnels ;
  • les entreprises peuvent mettre en œuvre l'obsolescence planifiée en retenant des composants essentiels et en empêchant ainsi les consommateurs de réparer leurs copies de jeux ;
  • cette situation prive les consommateurs de leurs droits de propriété fondamentaux tout en empêchant les efforts de restauration et de préservation de leurs jeux.


Et vous ?

Les plans d'abonnement prennent le pas sur les copies physiques et les licences perpétuelles dans l'industrie technologique. Qu'en pensez-vous ?
Quels impacts la généralisation des plans d'abonnements aura-t-elle sur les consommateurs et l'industrie technologique dans les prochaines années ?

Voir aussi :

Ubisoft révoque l'accès à un jeu vidéo acheté en ligne, d'après des rapports de gamers qui ravivent le débat sur la propriété numérique à l'ère des abonnements qui tuent les copies physiques

Des gamers lancent une pétition pour demander qu'un jeu vidéo qui requiert une connexion aux serveurs d'un éditeur reste fonctionnel en fin de vie, une demande qui intervient à l'ère des abonnements en ligne

« Vous achetez une licence, pas le jeu lui-même », déclare Steam dans une mise à jour de ses CGU, le tableau relance le débat sur la propriété numérique à l'ère des abonnements qui tuent les copies physiques
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Avatar de jnspunk
Membre habitué https://www.developpez.com
Le 24/07/2025 à 2:39
Puisque rien n'est éternel, la propriété intellectuelle ne l'est pas non plus, et il peut alors laisser un accès libre au téléchargement des jeux et à leur code source.
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Avatar de der§en
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 23/07/2025 à 21:11
« Rien, n’est éternel », c’est bien vrai, surtout pas ubisoft

si les joueurs n’acceptent pas l’approche d’ubisoft, ils n’ont qu’à oublier cet éditeur quand l’envie d’ACHETER un jeu vidéo les Prends
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Avatar de floyer
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 23/07/2025 à 23:20
Ce qui est dommageable, est le revirement : Ubisoft n'avait pas indiqué le caractère limité en temps du jeu. Une démarche loyale aurait été d'afficher "Ce jeu cessera de fonctionner à telle date". Là, on peut faire des choix avisés d'acheter ou de prendre autre chose.

Maintenant, les lecteurs du fil seront plus avisés...
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Avatar de PC241167
Membre actif https://www.developpez.com
Le 24/07/2025 à 5:31
Le PDG de cette boîte qui ressemble de plus en plus au Titanic raisonne comme un seigneur féodal à l’époque de l’ia. Il ne le sait pas mais au regard de l’évolution du monde il n’existe plus.
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Avatar de fodger75
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 24/07/2025 à 10:27
Quel manque de respect, quel connard.
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 24/07/2025 à 7:44
avec les émulateurs si.
SIMH par exemple je peux émuler un Altair 8800 et lancer le tout premier code de Bill Gates et Paul Allen : un interpréteur BASIC pour Altair, qui fut le premier produit de Microsoft au passage.
50ans quand meme !

Certains passionné on refait des répliques de la machine de Turing, presque 1 siècle quand même.

Rien n'est éternelle, des épisodes des 1eres saisons de doctor who par exemple ont disparue a jamais, mais de nos jours avec le p2p et la constitution de bibliothèque numérique au niveau national ca limite les risques, au moins pour les œuvres moyenne/majeurs, pour les trucs anecdotiques en revanche oui la disparition est inévitable.

Le temps conservera surement Ezio Auditore, mais je ne pense pas que le samouraï Sasuke vive très longtemps, ni même qu'on est envie de se souvenir de lui. Peut être est il souhaitable même que Ubisoft face enfouir dans le desert toute les copies de ce jeu.
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Avatar de OrthodoxWindows
Membre expert https://www.developpez.com
Le 24/07/2025 à 12:19
Comme d'habitude, le PDG d'Ubisoft se fous de la gueule du monde, de manière à peine voilée, ce qui est très à la mode dans cette décennie 2020. Le but n'est même plus que la majorité des gens y croient.
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