
Les Steam Machines sont maintenant disponibles. Annoncées il y a déjà plus de deux ans, il est évident de se demander si elles sont à la hauteur de ce que nous attendions. D'ailleurs, qu'attendions-nous ?
Une Steam Machine, c'est trois choses :
- une machine haute performance pour le jeu ;
- un système d'exploitation « SteamOS » basé sur Linux ;
- une manette de jeu spécifique « Steam Controller ».

La « Steam Machine » proposée par Alienware
Pour la machine, les caractéristiques sont proches de celles d'un PC de joueur : la carte graphique, de marque NVIDIA (surement Maxwell) possède 2 Go de mémoire DDR5. Le processeur provient d'Intel (i3, i5, i7 suivant le prix que vous voulez investir). Il y a 4 Go de mémoire vive et un disque dur de 500 Go (ou 1 To pour la machine à 749 $).
La manette de jeu a souvent été remaniée. Elle possède deux touchpads permettant de jouer aux jeux reposant fortement sur la souris. De plus, les configurations de la manette peuvent être partagées sur Steam. Ainsi, vous pouvez toujours trouver une configuration agréable pour vos jeux. Toutefois, l'utilisation des touchpads est assez déroutante. Ils sont très sensibles.
Le système repose sur Linux. Dès le lancement de la machine, vous ne verrez pas que c'est un Linux et vous arriverez directement sur Steam. Lorsque vous achetez la machine, la configuration est déjà prête. Il n'y a aucunement besoin de brancher un clavier ni une souris pour que cela fonctionne. Vous allez simplement tomber sur une acceptation de contrat, la configuration de la télévision, du compte Steam et voilà, vous êtes prêt.
L'interface (Big Picture) vous fera oublier que vous utilisez un PC. En effet, tout est pensé pour une utilisation à la manette, c'est fluide, c'est simple. Le seul regret sera au niveau de la boutique. Il y a trop de jeux et la navigation n'est pas aisée. Mais le système s'améliore de jour en jour et Valve travaille toujours activement dessus.
Pour finir, nous devons parler des performances. Valve nous avait promis de belles choses en annonçant que Left 4 Dead était plus rapide sous Linux que sous Windows. Toutefois, ArsTechnica a voulu comparer les performances de SteamOS 2 à celles de Windows 10. En premier, regardons les résultats d'un benchmark :


Résultats du benchmark Geekbench 3 en simple et multi coeurs.
Les différences sont faibles et peuvent être considérées comme négligeables. Un benchmark est un programme optimisé pour pousser à bout la machine. Pour les deux systèmes, la machine est la même, donc, la différence est faible. Par contre, dans les jeux, l'approche est différente. Les jeux sont optimisés pour la performance (notamment développés pour Windows avant d'être portés). La machine n'est pas nécessairement poussée à bout, mais utilisée au mieux et si cela aide, en utilisant des astuces et avantages qui peuvent être liés au matériel ou même au système. Il existe aussi des cas où le jeu n'utilise pas correctement les bibliothèques ou la machine. Voici donc les performances pour certains jeux :



Les performances sont malheureusement moins bonnes que ce que Valve avait pu nous laisser croire. La différence notable entre ces résultats et l'annonce de Valve est l'utilisation de Windows 8 contre Windows 10.
Malgré des performances plus faibles, les Steam Machines ne sont pas inutilisables. De plus, cela peut changer très rapidement. Avec l'arrivée des Steam Machines, le support d'OpenGL peut s'améliorer. Il en est de même pour les performances du système. Finalement, Microsoft a déjà publié DirectX 12 et Vulkan va prochainement arriver. Ces deux bibliothèques sont des évolutions notables pour les performances dans les jeux vidéo et il est donc utile de s'y intéresser.
En conclusion, les Steam Machines veulent offrir une expérience très proche de celle que l'on peut retrouver sur console tout en offrant la panoplie de jeux habituellement conçus pour le PC. La manette permet une prise en main de tous les jeux, même ceux initialement prévus pour la souris. Seul l'aspect des performances pourra être un frein à l'adoption de ces nouvelles configurations tout en marquant l'avènement d'une nouvelle ère où le monde du jeu vidéo ne sera plus dominé par un seul système d'exploitation.
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Comment Valve porte les jeux DirectX sous OpenGL
Sources : Arstechnica, Engadget
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