Ces lancers de rayon sont une évolution assez naturelle pour le matériel disponible : celui-ci est passé d’une série de fonctions fixes à une programmabilité quasi totale. DXR est d’abord prévu comme une utilisation des capacités de calcul des cartes graphiques. Ainsi, même si, pour le moment, certains circuits sont dédiés aux calculs de lancer de rayon, ceux-ci deviendront obsolètes avec les prochaines générations de cartes graphiques, qui pourront utiliser leurs transistors programmables.
DXR ne vient pas seul : DirectML est sur le point d’arriver dans DirectX (au printemps 2019, plus précisément). Cette solution servira à effectuer de l’inférence à l’aide de réseaux neuronaux profonds en temps réel dans les jeux vidéos — que ce soit pour aider le rendu ou l’intelligence artificielle derrière certains personnages. NVIDIA a déjà présenté des techniques pour augmenter la résolution d’images ou éliminer le bruit dû à un nombre de rayons assez limité. Techniquement, DirectML n’effectue que de l’inférence dans des réseaux neuronaux déjà entraînés (ceux-ci sont fournis par l’application au format ONNX, un format d’échange défini par de grands acteurs comme Microsoft — évidemment ! —, Amazon ou Facebook). DirectML permet d’implémenter API WinML, son pendant de plus haut niveau. WinML est plus prévu pour fonctionner dans n’importe quelle application.
La combinaison de ces deux nouvelles API de DirectX semble très prometteuse, à voir par exemple ce qu’Electronic Arts arrive à faire — en temps réel, sur plusieurs cartes NVIDIA Volta.
Source : DirectX Raytracing and the Windows 10 October 2018 Update.