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Vladimir Poutine ordonne la création de consoles de jeux vidéo, de services de cloud gaming et d'OS souverains,
Suite au sevrage des entreprises russes des services en nuage des GAFAM

Le , par Patrick Ruiz

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Vladimir Poutine veut que la Russie créé des consoles de jeux vidéo, des services de gaming en nuage et des systèmes d’exploitation souverains. Le gouvernement a la charge d’étudier les besoins en matière de production nationale de consoles de jeux fixes et portable, de services de cloud gaming et d’OS souverains. Le Premier ministre est responsable de la supervision de ces tâches qui doivent déboucher sur une planification attendue à mi-parcours du mois de juin à venir. L’initiative s’inscrit dans le contexte des sanctions contre la Russie en raison de l’invasion militaire de l’Ukraine. Grosso modo, le débat tourne autour de la question de savoir si les sanctions contre la Russie paralyseront l’industrie technologique russe ou accéléreront son indépendance vis-à-vis des pays occidentaux.

Vladimir Poutine a chargé le gouvernement d’organiser la production nationale de console de jeux vidéo, de services de gaming en nuage et de systèmes d’exploitations souverains. Le gouvernement est susceptible de confier les aspects logiciels de l’initiative à la société russe VK derrière le lancement du magasin d’applications RuStore en réponse au retrait des alternatives occidentales. L’industriel GS Group spécialiste en production des systèmes électroniques est pressenti comme chargé de la fabrication en sous-traitance des appareils dans le cadre de ce projet de création de consoles de jeux vidéo, de services de gaming en nuage et de systèmes d’exploitations souverains.



La décision des autorités russes fait suite au sevrage des entreprises russes des services en nuage des GAFAM. La mesure a pris effet dès le 20 mars dernier : Amazon, Microsoft et Google empêchent les entreprises russes de faire usage de leurs services d’informatique en nuage.

Le gouvernement multiplie les initiatives visant à s’extirper de la dépendance aux technologies occidentales comme en témoigne son Internet souverain

L’une des idées derrière l’Internet souverain russe est de permettre à Moscou de se doter d’un poste de commandement unique à partir duquel les autorités peuvent gérer les flux d’informations dans le cyberespace russe (alias Runet) ; cela inclut la surveillance, la limitation ou le blocage de ces flux sur toute ou partie de l’étendue du cyberespace russe. Ce dernier s’appuie donc sur son propre système de noms de domaine pour lui permettre de continuer à fonctionner, ce, même s'il était coupé du web mondial. L'objectif, selon les autorités russes, est de « garantir un Internet stable, sûr et transparent. »

D’un point de vue technique, le Runet est architecturé autour de dispositifs spéciaux qui intègrent un logiciel de surveillance des milliers de points d’échange entre la Russie et le Web au sens large. Ces derniers sont chargés d’alimenter le centre névralgique d’analyse en temps réel des volumes et les types de trafic installé au sein du Roskomnadzor – le régulateur russe en matière de télécommunications.

D’après les retours des autorités russes, le premier test en 2019 s’est passé avec succès. « Il s'est avéré qu'en général, tant les autorités que les opérateurs de télécommunications sont prêts à répondre efficacement aux risques et menaces éventuels et à assurer le fonctionnement de l'Internet et du réseau unifié de télécommunications en Russie », a déclaré Alexei Sokolov – directeur adjoint du ministère du Développement numérique, des communications et des médias lors de la conférence dédiée.



Des doutes subsistent sur la capacité de la filière microélectronique du pays à soutenir ses ambitions de souveraineté technologique

Il n'existe pas en Russie de fabricants de puces sous contrat capables de traiter des plaquettes avec des technologies de fabrication de classe 28 nm. C’est ce qui laisse penser que Baikal utilise une fonderie chinoise pour fabriquer ses processeurs. Depuis 2021, l'entreprise expérimente la localisation de l'emballage des puces chez GS Group à Kaliningrad. Mais la transition vers l'emballage local ne s'est pas faite sans heurts.

Le processus est complexe et coûteux, ce qui entraîne un taux élevé de défauts. Selon les initiés de l'industrie, plus de la moitié des lots de puces finissent par être défectueux en raison de problèmes d'étalonnage de l'équipement et du manque de personnel qualifié. Il s'avère que GS Group ne peut pas répondre aux exigences de Baikal, qui a fait appel à Milandr et Mikron pour l'aider à emballer les puces et ce, sans grand succès.

« La Russie peut emballer un petit nombre de processeurs, mais lorsqu'il s'agit d'une série, de nombreux défauts apparaissent », explique l'une des sources du journal. Les fabricants ne peuvent pas maintenir un niveau élevé constant pour tous les produits.

Le taux élevé de défauts n'est pas l'apanage des entreprises d'emballage russes, bien entendu. Les entreprises taïwanaises produisent des volumes beaucoup plus importants et ont mis en place des processus de tri, ce qui atténue considérablement l'impact des défauts, tant en ce qui concerne le silicium que l'emballage. En théorie, en se concentrant sur l'amélioration des processus de tri et du contrôle de la qualité, les entreprises russes seront en mesure de réduire progressivement le taux de défauts et d'évoluer vers l'autonomie en matière de production de puces, une étape cruciale pour l'industrie microélectronique russe.

Fondamentalement, cependant, les fabricants russes ne peuvent pas produire de puces sur des nœuds avancés. L'amélioration des compétences en matière d'emballage ne résoudra pas le principal problème de l'industrie microélectronique locale : le manque de silicium sophistiqué fabriqué dans le pays.

Cette situation met en lumière plusieurs défis auxquels est confrontée l'industrie microélectronique russe. Tout d'abord, le problème des défauts dans les processeurs est préoccupant, car il compromet la qualité et la fiabilité des produits finaux, ce qui peut avoir des conséquences négatives sur les utilisateurs et les applications pour lesquelles ces puces sont destinées. De plus, la dépendance de la Russie à l'égard des partenaires étrangers pour la fabrication et l'emballage des puces expose l'économie russe à des risques géopolitiques et commerciaux, comme cela a été mis en évidence par les restrictions imposées après l'invasion de l'Ukraine.

La décision de Baikal Electronics d'élargir ses partenariats avec des entreprises d'emballage locales est compréhensible, mais elle met également en évidence les lacunes dans l'infrastructure et les compétences disponibles sur le marché russe. Le fait que les défauts persistent malgré ces partenariats suggère que le problème est profondément enraciné et nécessite des efforts soutenus pour être résolu.


En outre, le manque de capacités de fabrication avancées en silicium en Russie représente un obstacle majeur à long terme pour l'industrie microélectronique du pays. Sans une capacité nationale de production de puces de haute qualité, la Russie risque de rester dépendante des fournisseurs étrangers, ce qui compromet son autonomie technologique et sa compétitivité sur le marché mondial.

Source : Kremlin

Et vous ?

Les sanctions contre la Russie vont-elles paralyser définitivement son industrie technologique ou au contraire entraîner l’accélération de son indépendance vis-à-vis de l’Occident ?

Voir aussi :

Le Royaume-Uni pratique des cyberattaques qui pourraient couper l'électricité à Moscou pour réprimer la Russie sans recourir à une attaque nucléaire
Les cyberattaques de représailles sont le seul moyen pour arrêter le cyberespionnage de la Chine selon un ancien directeur du FBI
Cyberguerre : les États-Unis préparent leur arsenal pour riposter aux attaques, 6200 personnes seront recrutées pour répliquer
La France annonce la création d'un cyber-commandement soutenu par 3 200 combattants numériques et 4 400 réservistes de cyberdéfense d'ici 2019

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Avatar de chrtophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 31/03/2024 à 11:51
Pour être un peu plus sérieux, oui l'Europe devrait en faire autant, mais encore faut il fournir des services au même niveau, ce qui n'est actuellement pas le cas.

Ce n'est pas un problème de compétences. On est pas si mauvais en France :

- Laurent Moreno : inventeur de la carte à puces.
- VLC : créé à CentraleSupélec
- Qemu, et FFMepg créé par Fabrice bellard
- SIRI co-crée par Luc Julia un pnte de l'IA
- pour les jeux vidéos Ubisioft : origine française
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Avatar de quercy9113
Nouveau membre du Club https://www.developpez.com
Le 31/03/2024 à 11:36
Vu le risque que nous risquons déjà prochainement avec les élections aux USA, il serait sage, il me semble de commencer à nous dégager de cette dépendance. La venue d'un dirigeant très nationaliste aurait dû nous alerter depuis fort longtemps. Mais " l'Europe, l'Europe, l'Europe " , comme disait le Général, risque de plus en plus d'être une illusion sans projet commun _ _ _ .
3  0 
Avatar de chrtophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 31/03/2024 à 11:34
Vladimir Poutine ordonne la création de consoles de jeux vidéo
Les russes n'auront plus que Tetris pour jouer.
3  1 
Avatar de archqt
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 31/03/2024 à 14:07
Ce n'est pas un problème de compétences. On est pas si mauvais en France
Sauf les charges qui plombent un peu non (faut bien payer la Sécu et tant mieux) ? et le fait que la technique n'est que peu récompensée en France, il vaut mieux être commercial cela paye plus. Ce qui fait que les gens partent ailleurs.
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Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 31/03/2024 à 14:17
Citation Envoyé par chrtophe Voir le message
Pour être un peu plus sérieux, oui l'Europe devrait en faire autant, mais encore faut il fournir des services au même niveau, ce qui n'est actuellement pas le cas.

Ce n'est pas un problème de compétences. On est pas si mauvais en France :
Ce n'est pas un problème de compétence mais de stratégie et d'état d'esprit: Les pays européens se complaisent depuis longtemps comme des colonies du grand frère américain: Que cela soit artistique, culturel, sociétal, technologique, financier, politique, tout nous est imposé par les USA!!!

Et attention, nous avons toujours eu la liberté de faire autrement, mais finalement être le tapis sur lequel les ricains essuient leur semelles nous ravit!

On bouffe du film hollywoodien, de la chanteuse à la Swift, de la techno à la Musk, du service à la Google ou la Meta jusqu'à l'overdose, on reprend même les délires wookistes (pensée émue pour la loi qui va reconnaître la discrimination capillaire comme étant une critère de racisme condamnable judiciairement).

C'est pas demain que cela va changer...
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